Comment réussir les scellements de sillons ?

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire
Information dentaire
Malgré une diminution de la prévalence de la maladie carieuse chez les enfants de 12 ans, les surfaces occlusales en restent une localisation préférentielle de la maladie carieuse, et la première molaire permanente est la dent la plus fréquemment et la plus précocement touchée. Les raisons de cette susceptibilité sont essentiellement l’anfractuosité des sillons, puits et fissures, véritables niches pour les bactéries cariogènes, inaccessibles à la fois au brossage, au flux salivaire et aux diverses mesures de fluorures topiques. Le scellement des sillons apparaît comme une solution de prévention, dont tous les enfants devraient bénéficier.

1. La méthode

Les scellements de sillons, méthode de prévention dont l’efficacité a été démontrée, ont pour but de réaliser une barrière étanche entre l’émail et le milieu buccal par le dépôt d’un matériau d’obturation adhésif prévenant ou empêchant ainsi le développement de lésions carieuses et facilitant le nettoyage des surfaces occlusales.

2. Les indications

Les indications des scellements prophylactiques de sillons des premières et deuxièmes molaires permanentes chez les enfants ont été établies par le Haute Autorité de Santé (HAS) en 2005. Elles tiennent compte, d’une part, du risque carieux individuel (RCI) du patient et, d’autre part, de la morphologie des sillons.

Ces scellements sont indiqués sur toutes les molaires permanentes des enfants qui présentent un RCI élevé et sur les molaires à sillons anfractueux, quel que soit le RCI. Ce dernier doit être réévalué régulièrement et le suivi est impératif. En cas de RCI élevé, les scellements de sillons sont associés aux autres mesures de prévention, en particulier l’application de vernis fluorés.
L’indication des scellements de sillons n’est pas systématique. Elle est posée après un diagnostic clinique et radiologique minutieux, mais également après une évaluation du RCI du patient.

Un seul indicateur suffit pour décider d’un scellement :
– lésion carieuse active diagnostiquée ;
– absence de brossage quotidien à l’aide d’un dentifrice fluoré ;
– présence de plaque visible à l’œil nu sans utiliser de révélateur ;
– alimentation sucrée régulière en dehors de repas (grignotages et boissons sucrés) ;
– antécédents de caries touchant l’émail et la dentine ;
– absence de contrôle régulier chez un chirurgien-dentiste ;
– pathologie systémique ou handicap ;
– polycaries dans la fratrie ou chez les parents ;
– appartenance à un groupe « à risque carieux » ;
– présence d’anomalies…

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